MONUMENT VALLEY
Nous quittons le parc du Grand Canyon dans la matinée, direction Monument Valley 282km, nous apercevons pendant de nombreux kilomètres le Grand Canyon, puis les paysages changent petit à petit, toujours aussi sec mais on aperçoit des gros rocher rouge ainsi que la terre, c’est toujours aussi désertique, cactus et quelques arbustes résistant.
Puis nous arrivons à destination, nous allons faire la piste « Valley Drive », il faut compter 2H à 2H30 pour faire le tour, c’est une boucle, certaines pistes sont interdites car ce sont des réserves indiennes ont peut uniquement les faire avec un guide. Attention si vous voulez faire cette route utiliser une voiture haute car c’est un chemin en terre rouge en mauvais état, déconseillé en berline.
On se croirait réellement dans un Western, imaginez « La Chevauchée Fantastique », au premier plan le héros à cheval « John Wayne » au fond d’étonnants pitons de roche rouge qui atteignent jusqu’à 300 ou 400 m, avec les cow-boys jouant au lasso et les indiens lançant leur cri de guerre, un phénomène naturel le plus extraordinaire, le jeu des couleurs, variant du rose au violet, surtout au coucher du soleil, dommage sur les photos cela ne rend pas pareil.
Quand on pense que c’est la nature qui a fait ça, c’est tout à fait invraisemblable …
La vallée est peuplée d’indiens Navajos, qui vivent de l’élevage de moutons, du tourisme, ainsi que la vente d’objets artisanaux surtout des bijoux en turquoises. Certains vivent à la manière de leurs ancêtres, dans des hogans maisons en bois et argile.
Puis nous allons au camping qui se trouve juste à côté pour passer la nuit, très typique, les tentes sont éparpillées dans le sable rouge et pas d’ombre, heureusement il fait un peu moins chaud, mais vu sur le Monument Valley, on assiste au coucher du soleil c’est magnifique…
Demain départ pour le Canyon de Chelly....
Un peu d'histoire :
Les « Dineh », aujourd'hui appelés Indiens Navajos, seraient de lointains cousins des « Apache » dont la langue présente de nombreuses similarités. Initialement regroupés autour du Grand lac des Esclaves, le « Great Slave Lake », au nord-ouest du Canada, ils auraient migré vers le sud des États-Unis au 13e siècle.
Vivant principalement de la chasse , ils introduisent l'élevage des chevaux, moutons et chèvres à l'arrivée des premiers colons espagnols et mexicains. En 1620, ce sont les Espagnols qui les rebaptisent « Navajo » (« Apachu de Nabajo »).
Rapidement, les revendications territoriales des hommes blancs déclenchent l'hostilité des autochtones, qui les considèrent comme toutes les autres tribus aux désirs d'expansion aiguisés. Les conflits entre Amérindiens et colons sont réguliers entre les 18e et 19e siècles. Les tribus apaches, autrefois ennemies, s'allient et remportent quelques francs succès. Rapidement, les revendications territoriales des hommes blancs déclenchent l'hostilité des autochtones, qui les considèrent comme toutes les autres tribus aux désirs d'expansion aiguisés. Les conflits entre Amérindiens et colons sont réguliers entre les 18e et 19e siècles. Les tribus apaches, autrefois ennemies, s'allient et remportent quelques francs succès.
Pas suffisamment pourtant. Au-delà de l'indépendance américaine, les tensions atteignent leur paroxysme au milieu du 19e siècle. A l'issue de nombreux événements malheureux, notamment le viol d'un femme Navajo et le meurtre d'une femme blanche, l'armée des États-Unis pénètre en terre Navajo et emprisonne quelque 9'000 hommes, femmes et enfants.
Ce dont l'histoire se souviendra sous le terme de La Longue Marche, « The Long Walk », débute en janvier 1863. Le peuple Navajo est soumis à une marche à pied de 500km, près de vingt jours dans la rigueur de l'hiver. Si certains prisonniers parviennent à s'échapper, 200 personnes meurent. Les plus faibles, aînés et jeunes enfants, sont laissés au bord de la route.
Arrivés dans l'Ouest du Nouveau-Mexique, aujourd'hui à Fort Sumner, les survivants se voient parqués dans une réserve maudite, « Bosque Redondo », où épidémies, famines, terres incultivables et conflits avec les autres tribus forcées à y vivre, déciment une grande partie du peuple Navajo.
En 1868, la première réserve indienne de l'histoire est considérée comme un échec par le gouvernement américain. Un nouveau traité autorise le peuple Navajo à regagner son territoire, alors limité à 14'000 km2. La population des Indiens Navajos croît en même temps que ses terres. Des plaines pauvres et arides sont annexées, la superficie de la Nation Navajo atteint bientôt 70'000 km2, et devient la plus vaste réserve amérindienne du pays.
Au tournant du 20e siècle, la population des Navajos double tandis que leur cheptel, croissant au rythme de la population, inquiète les autorités américaines qui imposent un plan de réduction du bétail. Des milliers de Navajos n'ont alors d'autres choix que de quitter la réserve ou de rejoindre, durant la Deuxième Guerre mondiale, les forces armées. américaines. Au même moment, la découverte de riches gisements pétroliers et minéraux assurent des revenus plus confortables aux habitants de la réserve. Cette nouvelle manne financière motive aussi la création d'un premier gouvernement tribal, institué dès 1923 dans le but de mener les négociations avec les principales compagnies pétrolières américaines.
Aujourd'hui, les Navajos continuent à pratiquer l'élevage de chèvres, de moutons, de chevaux et de bovins, tout en développant parallèlement le tourisme au sein du Navajoland. Il est ainsi possible de participer à des randonnées, à pied, à cheval ou en véhicule tous terrains, guidés par des membres de la tribu, de manger ou de dormir dans la réserve, dans des hogans, logements traditionnels en bois et en pierre. Aux abords de la route, une multitude de stands d'artisanat proposent des bijoux et des poteries navajos.